Vous avez tous entendu parler de ChatGPT, mais vous n’avez toujours pas franchi le pas, soit par manque d’envie de créer un compte, soit parce que vous refusez d’entrer dans le futur ? Eh bien, l’équipe du MIT vous propose sa propre IA, accessible en seulement deux clics.
En 2 clics
Il vous suffit d’accéder à https://www.liquid.ai/ et de cliquer sur “Try Liquid”. Ensuite, à vous de jouer ! Si vous vous demandez quelle est la différence entre Liquid AI et ChatGPT, sachez que le premier consomme moins de ressources matérielles grâce à une conception différente et semble davantage axé sur l’analyse de données, tandis que ChatGPT est un modèle plus conversationnel, avec d’ailleurs, d’autres surprises à venir, comme SearchGPT.

Parlons un peu d’IA de manière subjective bien évidemment 🙂
On pourrait écrire des tonnes à ce sujet, mais ce n’est pas l’objectif ici, et je ne suis pas un spécialiste des réseaux neuronaux. Cependant, du fait que j’utilise cette technologie au quotidien, la curiosité ma poussée à ouvrir quelques manuscrits afin d’en comprendre les mécanismes. La première chose à retenir, c’est que ces algorithmes ne comprennent pas le sens profond des phrases comme les humains. Ils sont et resteront toujours des programmes informatiques fait de 0 et de 1, capables d’accomplir des choses que l’on pourrait assimiler à la pensée, à une forme de conscience, mais ce n’est qu’une illusion. Les réponses sont analytiques. Aucune émotion possible, cela relève davantage du fantasme ou de la science-fiction comme dans le film Chappie de Neill Blomkamp sorti en 2015.
On peut raisonnablement penser que ces IA vont transformer le marché du travail en supprimant des emplois tout en en créant de nouveaux. L’histoire nous rappelle que les machines ayant remplacé les ouvriers ont aussi créé de nouveaux emplois : techniciens de maintenance, mécaniciens, ingénieurs… Ces nouveaux algorithmes libèreront les humains de certaines tâches répétitives, mais cette fois-ci au bureau. Les professions intellectuelles et scientifiques seront moins exposées à l’automatisation, car la créativité ou encore l’analyse avancée de donnés restent difficiles à reproduire par une IA.
Dans le domaine de la santé, l’IA dégagera du temps pour les médecins et les aidera dans l’analyse des données médicales. Dans le secteur financier, l’IA excellera également en optimisant les processus et l’analyse des données. D’autres professions bénéficieront de ce gain de temps pour se consacrer à d’autres tâches, ce qui contribuera à améliorer la qualité de vie au travail en éliminant les tâches les plus fastidieuses, qu’elles soient complexes, répétitives ou chronophages.
Aurélie Jean en parle très bien.
Une chercheuse française, Aurélie Jean, spécialisée dans ce domaine, en parle très bien dans son livre De l’autre côté de la machine, que je vous invite à lire si ce sujet vous intéresse. Elle met en lumière la notion de biais : par exemple, si un algorithme de reconnaissance faciale est principalement formé sur des images de personnes d’une certaine ethnie, il risque de faire des erreurs pour d’autres groupes ethniques. S’ils sont mal conçus, parce que l’homme n’a pas pensé à tout comme en bon père de famille, les résultats peuvent être biaisés. Ainsi, une IA chargée de traiter une liste de CV pourrait donner des résultats discriminatoires si elle est mal entraînée. C’est ce qu’il s’est passé avec Amazon en 2018 : leur algorithme, entraîné à partir de dix années de recrutements majoritairement masculins a développé un biais de genre défavorisant ainsi les femmes. Dans un avenir imminent, certaines décisions politiques proviendront de l’IA, seront-elles justes, humanistes, éthiques exemptes de biais ?
A moitié hors sujet mais ces derniers jours d’octobre 2024, nous avons assisté au retour sur Terre du propulseur de la méga-fusée d’Elon Musk et à la présentation en grande pompe du robot Optimus, qui a bluffé tout le monde. J’ai comme l’impression que 2025 sera considéré comme un tournant informatique décisif pour nos sociétés occidentales. Et dire que tout ceci a démarré grâce à l’invention du transistor en 1947 au sein des Bell Labs, aux États-Unis. Nikola Tesla lui aussi marqua son époque en développent son système de courant alternatif. Enfin un moment de l’histoire que j’aime beaucoup, l’épisode où Steve Jobs négociera l’interface graphique de Xerox en 1979, qui sera un tournant incontestable dans l’ère informatique.


Avez-vous adopté l’IA dans votre travail ou chez vous ?
En ce qui me concerne sans surprise, oui, principalement au travail, mais pas que. Je délaisse de plus en plus la recherche Google et je gagne un temps précieux à ne plus écrire certains bouts de code ; l’IA me propose une version que j’adapte à mes besoins, à ma façon d’écrire. Je l’utilise également pour certains comptes rendus : je lui envoie des éléments copiés d’un PDF, par exemple, pour obtenir en sortie une structure résumée bien précise. C’est un gain de temps énorme. Ma productivité en programmation est décuplée et j’apprends de nouvelles choses plus facilement. J’utilise la version gratuite, et je pense que si elle venait à disparaître, je serai prêt à m’abonner, car c’est vraiment très pratique.
L’IA s’est glissée dans les éditeurs de code avec l’autocomplétion, parfois très utile, mais selement quand les propositions sont justes. Je l’utilise aussi pour améliorer mes petits billets d’humeur comme celui-ci. J’écris une version, puis je demande simplement d’améliorer la fluidité et de mettre en évidence les vilaines fautes d’orthographe sans toucher à la structure de mon texte. Je m’interdis catégoriquement de ne plus être l’auteur, ça n’aurait aucun sens. Quand je lis certains articles de sites, je me demande parfois à qui j’ai affaire. L’IA est de temps en temps décelable, mais c’est loin d’être la règle. Et puis il y a toutes ces fausses images qui pullulent et dénaturent le web. YouTube est submergé de miniatures robotiques ! Ces IA inondent le net d’articles en tout genre. Nous verrons certainement apparaître des sites avec un label de type Produit par des humains. J’ai envie de souligner l’importance des médias dits mainstream qui démêle le vrai du faux, car si aujourd’hui, pour les plus connaisseurs d’entre nous, une image générée par une IA reste facilement décelable, il n’en sera rien dans quelques années. Et pardonnez-moi l’expression, mais les plus benêts d’entre nous croiront absolument tout ce qu’ils verront ou entendront.
Si vous êtes curieux et souhaitez mieux comprendre la construction et le fonctionnement d’un réseau neuronal informatique, voici une vidéo plutôt intéressante.
Egalement Aurélie Jean qui nous démontre que ces algorithmes ne sont pas si méchants que ça et que Skynet dans Terminator reste du domaine de la science-fiction.