Comment ripper un blu-ray ou un dvd ?

C’est quoi Ripper ?

Ripper en anglais se traduit par “éventrer“. Le terme est un peu barbare mais c’est justifié par l’action qui consiste à casser les protections anti-copie des médias pour en extraire les données. Éventrer serait donc un acte illégal ?

Non, pas sous cette forme là bien entendu ! Vous pouvez ripper à volonté sans souci de légalité enfin presque, puisque la copie doit rester sous votre toit entre les mains de vos enfants. Donc juridiquement oubliez un transfert à mamie, amis, nièces et tutti quanti !

Comment Ripper ?

Selon votre système d’exploitation vous aurez un choix assez large de programmes sur les trois plateformes les plus populaires. Ce sera forcément moins simple sous GNU/Linux mais réalisable. Ici j’ai choisi la facilité avec makeMKV sous windows. Pour ripper il vous faut donc un PC, un lecteur de média bluray, dvd, cd et bien évidement un bon logiciel.

Pourquoi Ripper ?

Plusieurs raisons peuvent être mises en avant selon les avis personnels. On rip pour :

  • Conserver une copie inaltérable en cas de pertes ou de dégradations du support original.
  • Se faire une bibliothèque dématérialisée.
  • Revendre aussitôt, récupérer une somme afin d’ acheter d’autres médias.
  • Partager, visionner plus facilement. Plus de verrous anti copie.

Pourquoi ne parler que de makeMKV ?

Parce que ce logiciel fait le job qu’on lui demande et rien de plus ! Certes il n’est ni gratuit ni libre, mais cela n’en fait pas moins un soft à bannir loin de là.

Vous trouverez d’autres alternatives gratuites mais plus contraignantes comme je le disais notamment sous GNU/Linux. Il existe d’autres programmes payants qui fonctionnent bien et d’autres moins bien. C’est pour cela qu’il faut en tester plusieurs et faire le choix qui vous conviendra le mieux. J’ai ciblé makeMKV.

Ce programme est d’une simplicité enfantine et redoutablement efficace, un excellent rippeur ! Une fois lancé il s’occupe de tout, lit tout et converti absolument tout. Jamais un média n’a résisté depuis que je l’utilise là ou d’autres payants ont failli lors de mes tests. MakeMKV est en plus disponible sur les trois plateformes macOs, GNU/linux et Windows.

En trois clics et trente minutes vous obtiendrez votre rip selon la puissance de votre configuration.

MakeMKV capture
MakeMKV capture

Installation et version d’essai

Rendez vous sur le site officiel, cliquez sur download, choisissez votre Os et une dizaine de mégaoctets plus tard le tour est joué. Double cliquez sur le fichier téléchargé pour lancer l’installation !

Traitements des titres
Traitements des titres

Pour la version GNU/Linux cela demandera un peu plus de maîtrise mais ce n’est pas insurmontable.

La version d’évaluation est sans limite d’extraction en nombre de médias. Aucun pictogramme ne s’incruste sur vos vidéos d’exportations pendant les 60 jours d’essais, ce qui est plutôt cool !

Il faudra, passé ce délai, vous acquitter d’une licence à 62,50 € à l’heure où je rédige ces quelques lignes. C’est rapidement amorti selon vos fréquences d’éventrations ! ah ah. Mais franchement ça vaut le coup d’encourager les développeurs qui travaillent pour nous faciliter la tâche. De plus la licence est à vie et réutilisable sur n’importe quelles versions, sur plusieurs ordinateurs en même temps. Licence précieuse à ne pas partager au risque qu’elle vous échappe.

Les titres
Les titres

Aucune compression, 🙂 !

Tout comme son nom l’indique, makeMKV exporte les pistes que vous aurez préalablement sélectionnées au format Matroska. Ce format est un conteneur et non un codec ! Il a la particularité de regrouper dans un même fichier pistes audios, vidéos, sous-titres et chapitres. Il est conçu pour le très haut débit vidéo.

Mkv est un format ouvert, libre. En comparant les débits vidéos d’un bluray et le fichier extirpé en .mkv, aucune compression ne lui est affligé. C’est donc une excellente chose. Libre à vous de convertir par la suite avec un logiciel de compression vidéo pour obtenir un fichier moins imposant tout en conservant une bonne qualité d’image.

Stocker du Rip ça prend de la place !

Vu le prix actuel (fin 2016) du gigaoctet sur un disque dur interne et du volume moyen d’un rip bluray (entre 20 et 35 GO), le stockage coûte 1 euro sans compter la licence du logiciel. Cela reste raisonnable.

Mais quel est le véritable intérêt finalement ?

Il faut garder à l’esprit qu’un disque dur ça peut planter, ça peut aussi disparaître aux mains de cambrioleurs…Vous pouvez donc tout perdre !

Sans un système de sauvegarde RAID1 par exemple (ce qui est enregistré sur un disque est aussi enregistré sur l’autre) vous êtes vulnérables. Quant aux voleurs, si l’on admet qu’ils subtilisent tous vos bluray, vous aurez un espoir après avoir retrouvé une photo de votre médiathèque, de récupérer un petit pécule auprès de votre assureur. Ce qui ne sera pas le cas avec vos Rip sur un disque dur.

Personnellement je n’utilise pas de RAID. J’ai quand même deux disques de 2TO chacun avec mes photos et vidéos perso stockées sur les deux. J’imagine mal tout perdre.

Etant nouveau dans le monde du Home Cinéma j’ai finalement opté pour l’achat de bluray. Je garderai les blockbuster, je ripperai parfois ceux des amis ou autres. J’imagine un idéal de 85% d’originaux et le reste de Rip.

Après il y a Netflix, mais c’est une autre approche.

 

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