Ce nouvel entrant va-t-il faire de l’ombre à la GoPro Hero 7 ? La qualité d’image de l’Osmo Pocket est-elle au rendez-vous ? De toute évidence DJI frappe fort avec cette caméra ultra compacte.
Très très petit
C’est une nouveauté sur le marché de la vidéo puisque jamais auparavant un objet aussi petit, logeable dans la poche et dégainable en un rien de temps n’avait été proposé stabilisé. Un produit ultra compact et très pratique qui fait son apparition seulement fin 2018, très surprenant !
Il s’adresse à tous les vlogueurs, les voyageurs et tous ceux qui ne veulent plus s’encombrer d’accessoires de stabilisations à rajouter au smartphone. Car oui, ce produit est fascinant par sa taille et sa stabilisation d’images. Ils n’est en revanche pas destiné aux pros.
Son atout principal comme vous l’aurez compris, ses 12cm de haut. Il ne pèse que 116g et possède une stabilisation sur 3 axes. La GO PRO HERO 7 travaille quand à elle, sur une stabilisation logicielle plutôt efficace, cependant une stabilisation mécanique donne de meilleurs résultats d’autant plus que l’image ne subit aucun redimensionnement, aucun cropage.
Une version miniature de la première version
Qui dit premières générations, dit obsolescence soudaine quand arrive la V2 etc… Souvent, les améliorations sont importantes au début et stagne au fur et à mesure que le produit évolue. Et si on regarde la version 1 et celle-ci, il y a eu un bon travail de miniaturisation. On sait pertinemment que les marques commencent toujours avec des composants plutôt cheap, autrement dit, légers au niveau des performances. Mais passons la frustration de l’obsolescence et continuons sur quelques caractéristiques.
Petit capteur
Côté performances et d’après tous les tests vidéos que j’ai pu voir (je vous rassemble cela en bas de l’article), l’Osmo pocket s’en tire pas trop mal niveau qualité d’image, mais souffre niveau focus rapproché et en basse lumière, on s’en serait douté un peu. La taille du capteur est de 1/2,3 pouce pour 12M de pixels. Je vous invite à lire cet article si vous pensez encore que le nombres de pixels est plus important que leur taille. Ce capteur embarque des photosites d’une taille de 1,55 um soit environ 2,4 fois plus petit que sur un capteur APSC et 3,7 fois moins grand que sur un Full Frame.
Petit Framerate
L’Osmo film en 4K et 60 images par seconde pour un débit de 100Mbit/s. Ce qui reste assez faible. En 25 et 30 images par seconde, le débit passe à 80Mbit/s, ce qui n’est pas génial mais suffisant pour pas mal de rush. En HD le débit descend à 30Mbit/s et ce n’est pas suffisant pour un rendu professionnel.
L’autonomie est bonne, 140 minutes. On regrette que DJI n’ait pas mis le même capteur 1 pouce du Mavic 2 Pro. Ce sera pour la version 3 peut être ou la version pro. L’audio semble pas trop mauvais, deux microphones sont présents et accompagnés d’un réducteur de bruit. Ils ont prévu un port usb pour connecter un micro externe pour les plus pointilleux. Un adaptateur est cependant requis.
Focus pas génial
Le focus semble effectivement patiner sur les plans rapprochés que j’ai pu voir sur les vidéos, l’image reste flou, ça mouline pas mal ! Il est de plus, quasi impossible de vérifier si le focus se fait correctement sur ce petit écran. Il sera donc préférable de connecter le smartphone pour gérer le focus. A tester l’inconsistance de la chose.
Ecran tactile
Ceci dit, l’écran rend l’Osmo autonome. Il est indispensable. En connectant un smartphone on pousse plus loin l’expérience, en ayant au bout des doigts le contrôle des paramètres de la caméra. Avec l’application dédiée vous accédez aux modes d’éditions, dont le mode story. Différentes fonctions sont disponibles comme le tracking de sujet, le mode timelaps, le mode panorama, le mode nightshot. Bien entendu vous réglez les ISO, la balance des blancs, la vitesse d’obturation.
Le tactile fonctionne bien, c’est assez véloce, on apprécie aussi le mode d’enregistrement plat, D-Cinelike qui permet la retouche colorimétrique et l’ajout de Luts en post-production. Plusieurs accessoires sont disponibles, notamment des filtres ND aimantés, une perche, un boitier étanche, un étui de recharge, un module sans fil pour un contrôle à distance entre le smartphone et l’Osmo.
Bref, un produit très intéressant et très discret. D’après certains Youtubeurs, le regard des gens ne s’attarde pas autant sur cette caméra en action qu’un smartphone à bout de bras. Peut-être parce qu’il est plus petit, ou qu’il n’est tout simplement pas encore connu.
Son étui très fin le protège bien et il peut être glissé dans un sac, dans une poche de Jeans sans crainte. En 6 secondes vous voila déjà en train de filmer ! Là où un smartphone nécessite un Gimbal assez encombrant et finalement peu pratique pour du shoot rapide, ici ce produit change la donne et en séduira plus d’un.
Si vous faites un peu de vidéo, c’est tentant non ?
C’est peut-être un produit que j’achèterai en version pro, à voir l’évolution du capteur. Et puis un iPhone dernier cri, même s’ils sont séduisants, sont beaucoup trop chers tout simplement. Plus de 1000 euros, c’est juste incroyable.
Je crois que j’envisage maintenant de me tourner vers un Smartphone de 2 à 3 ans d’âge qui me donnera les services “indispensables” que sont iMessage, Facetime, Mail, Music en accord avec mes autres machines Apple et basculer en vidéo vers un Osmo pocket pour du filmaking rapide. Ça me semble un bon compromis.
Ceci dit, on reste loin de la qualité d’un reflex on est d’accord, mais ce coté miniature stabilisé à de l’avenir devant lui. J’attends de voir la version pro qui je pense est très très susceptible de voir le jour.
A plus tard et portez vous bien.
Vidéos en français
Une analyse de Jérome de Nowtech
Vincent de Presse-citron.net nous donne sont avis
Juste en images avec le site web Clubic
“Foirage” du focus à 420s sur la vidéo ci-dessous
Vidéos en anglais
Test complet et avis
Avis en mode vlogging
Une interview chez DJI NY keynote